Jean-Pierre Grivory, PDG du groupe Cofinluxe

Cofinluxe fait parti de ces groupes français au rayonnement international peu connu du grand public.
Jean-Pierre Grivory son fondateur et Président Directeur Général a eu la gentillesse de bien vouloir nous recevoir exceptionnellement pour nous faire partager sa vision du marché et les passions qui l’animent : Le parfum et l’art.

Quelles sont les valeurs de votre Groupe ?
Créativité, curiosité, bon sens & dynamisme.

Salvador Dali Parfums, l’une des marques de votre groupe, est très atypique dans le monde de la parfumerie. Vous avez réussi à installer l’univers d’un peintre génial auprès d’un large public.
Quelle est l’impulsion qui vous a donné envie de ramener un moment extraordinaire dans un monde ordinaire ?

Féru d’art, j’ai eu en 1982 une idée totalement inédite dans l’univers de la parfumerie, associer le nom et l’œuvre d’un grand artiste à un parfum. J’ai donc décidé d’écrire à Salvador Dali dont je suis un grand admirateur pour lui faire part de mon idée. A ma grande surprise, j’ai reçu une réponse favorable du Maître.

Comment s’est passé votre collaboration avec Salvador Dali ?
Nous nous sommes rencontrés le 17 décembre 1982 chez lui, en Espagne au Château de Pubol. Nous avons échangé et c’est ainsi qu’est né le premier parfum d’artiste au monde, « Dali le Parfum », lancé en 1983 au Musée Jacquemart André à Paris, puis diffusé en 1985 dans les parfumeries du monde entier. Un flacon dessiné par le Maître en personne, qui choisit pour ce flacon devenu iconique, la bouche et le nez de l’Aphrodite, en s’inspirant de l’une de ses toiles «  Apparition de l’Aphrodite de Cnide ».
C’est également Salvador Dali qui choisit la fragrance, à base de jasmin, sa fleur préférée et de rose, celle de Gala.

Depuis sa disparition en 1989, comment relevez-vous le défi de création des jus, du flaconnage et packagings ?
A sa mort, nous avons suivi exactement le même processus créatif que de son vivant : Nous nous plongeons dans ses toiles comme dans son univers. Nous soumettons ensuite nos idées à la Fundació Gala – Salvador Dalí avec qui nous entretenons des liens très étroits.
Aujourd’hui Salvador Dali Parfums comptent plus de 30 parfums distribués dans une centaine de pays à travers le monde.

Qui est votre clientèle en France ?
Des hommes et des femmes qui sont sensibles à l’art et qui ont une attirance pour une certaine différence.

Vous avez une forte activité de mécénat, est-ce toujours d’actualité ?
Absolument ! Nous finançons le « Prix du cercle Montherlant » de l’Académie des Beaux-Arts, qui récompense l’auteur d’un ouvrage de langue française illustré et consacré à l’art. Et cela depuis 12 ans.

Lors de vos voyages d’affaires qu’emportez-vous dans votre Vanitycase ?
Mon parfum, Silver Sun de Salvador Dali, une brosse à dent, un dentifrice, une crème à raser et un rasoir.

 Si vous aviez une adresse dans le monde à nous faire découvrir, quelle serait-elle ?
Plutôt deux artistes brésiliens : Pitty Mello et Marcio Faraco. A écouter absolument !

 

http://www.parfums-salvadordali.com