Les parfums et le monde arable ont fait un mariage heureux il y a bien longtemps. Depuis la plus haute Antiquité, le monde arabe est le berceau d’une civilisation de senteurs. L’origine de cette union prospère remonte à la culture commerçante de l’Arabie Antique, terre de l’encens et de la myrrhe, qui fit des échanges des matières olfactives la source de sa richesse et de sa renommée. Les parfums y jouissaient d’une estime particulière que la tradition musulmane a renforcée.
Aujourd’hui les parfums dit « orientaux » sont associés à une palette de senteurs spécifiques, essentiellement chaudes, ambrées et épicées, qui façonnent une famille olfactive que les maisons de parfums n’ont jamais délaissée.
L’exposition à l’Institut du Monde Arabe raconte la relation fusionnel le qui unie le parfums et le monde arabe. Elle met en lumière leur longue histoire commune, les odeurs qui caractérisent leur union, les nombreuses coutumes qui les lient et dont le rôle social est essentiel. Elle est imaginée comme une déambulation personnelle. Le cheminement , d’abord à travers des ruelles, et enfin au sein d’une maison, révèle au visiteur des pratiques et des histoires de parfums, par des échos constants entre oeuvres patrimoniales et contemporaines.
Mais que serait une exposition, sur les parfums qi l’on ne peut sentir? le parcours est ainsi envisagé comme une conjugaison des sens où l’odorat raconte tout autant que la vue. Des dispositions olfactives , uniques en leur genre, invitent le visiteur à s’immerger dans des senteurs crées tout spécifiquement par le parfumeur créateur, Christopher Sheldrake ( Chanel, Serge Lutins).
A la maison, en parfumerie on continue l’expérience en se replongeant dans les fragrances iconiques de Shalimar ou Samsara de Guerlain, et plus récemment, Ambre Safrano de BDK parfums ou Adhara Oud de Cherigan.
Parfums d’Orient, du 26 septembre au 17 mars l’Institut du Monde Arabe.